JOUR 1 : FRANCE - ORAN
Envol à destination d'Oran, sur vol régulier Aigle Azur.
Arrivée dans la matinée. Accueil à l’aéroport, puis transfert à l’hôtel et installation dans la chambre.
Départ pour la visite du centre d’Oran qui démarre par le monumental Hôtel de Ville, construit en 1886. Deux lions débonnaires, œuvre en bronze du sculpteur Caïn, flanquent les escaliers. Nous visiterons également l’opéra, édifice construit en 1905. Enfin, au centre, on peut voir l’obélisque de la bataille de Sidi Brahim que couronne le bronze de la Victoire ailée. Vous découvrirez ensuite la plus grande fortification espagnole d’Oran (2 kilomètres de muraille), construite durant la présence espagnole qui s’est étalée sur près de 3 siècles (1509-1792) presque sans interruption. Cette fortification fait partie du système défensif espagnol contre les Ottomans qui avaient étendu leur empire sur tout le territoire algérien. Après le départ des Espagnols le bey Mohamed El Kébir qui fait transférer le siège du beylicat de Mascara vers Oran, va choisir l’endroit pour y édifier son palais.
Déjeuner en cours de visites.
Continuation vers le Palais du Bey : Palais édifié par Mohamed El Kébir pour en faire le siège de son gouvernorat. Le palais se compose de trois bâtiments : Le diwan où le gouverneur donnait audience, le harem qui constitue la résidence du bey et de ses femmes et le bâtiment appelé «Pavillon de la favorite». Le palais du bey connut des transformations durant la période française (1831–1962). Il servit de siège au gouverneur militaire français jusqu’à l’indépendance. Près de l’entrée de la fortification se dressent, au milieu de constructions un peu plus récentes, trois tours dont la construction est attribuée aux Mérinides : dynastie belliqueuse, venue du sud du Maroc, contemporaine de la dynastie des Zianides à laquelle elle livra une longue guerre pour la domination du Maghreb. Les Mérinides connurent des fortunes diverses et purent un certain temps occuper même Tlemcen, la capitale des Zianides. Ils prirent Oran en 1347 et y édifièrent les premières fortifications. A moins d’un jet de pierre du palais du bey, dans le virage que fait la rue Philippe, s’élève la mosquée du Pacha : construite juste après le départ des Espagnols, par le bey Mohamed el Kébir qui, pour des raisons politiques, la dédia à son Pacha. Le minaret octogonal témoigne de l’architecture turque. Sur le versant de la falaise qui domine l’actuel port d’Oran et en contrebas de la muraille, une longue promenade a été aménagée dès 1836. On doit son aménagement au général de l’Etang qui disait qu’une ville n’était pas un ensemble de constructions mais aussi des espaces verts et des jardins. On y trouve des essences rares. La promenade, longue de près de 500 mètres, débouche sur la rampe Vallès qui joint le port au centre de la ville.
A la jonction du boulevard Front de mer avec la rampe Vallès, s’ouvre la porte du Petit Vichy ; agréable espace vert. En contrebas le Théâtre de verdure ne cesse d’abriter, chaque année, au début d’août, les festivals internationaux du Raï.
Retour à l'hôtel, et durant le trajet il vous sera raconté le drame de Mers el Kébir en 1940.
Diner à l'hôtel ou en ville.
Nuit à l’hôtel à Oran.
JOUR 2 : ORAN - TLEMCEN - ORAN (122 km)
Petit-déjeuner à l’hôtel.
Route vers Tlemcen.
Visite d’El Mansourah. Elevée en 1302 par Abou Yacoub autour de son camp, durant le siège de Tlemcen par les Mérinides, El Mansourah devient rapidement une ville. Ce ne fut d'abord qu'un camp militaire, réalisé par le sultan mérinide Abou Yacoub en 1299, lors du premier siège de Tlemcen.
Le siège se prolongeant, le sultan se fit bâtir, à l'approche de l’hiver, si rigoureux en ces lieux, une demeure royale, jeta les fondations d'une mosquée pour lui et ses hommes et fit édifier des habitations pour ses soldats et les fonctionnaires royaux, le tout défendu par une muraille. Le premier noyau de cette ville reçut le nom «El mahala el mansourah», qui signifie « Le camp victorieux ». Le siège durant, au bout de deux ans, le sultan fit construire un considérable mur d'enceinte. Tlemcen, fermée au négoce dont elle était le siège, toute l'activité commerciale fut déviée vers El Mansourah dont l'étendue s'accrut. La population augmenta et ce qui n’était qu’un camp devint rapidement une ville. Le sultan y fit alors édifier des bains, des caravansérails, un hôpital et une mosquée dont le minaret, était d'une hauteur extraordinaire. Il donna à la ville le nom d'El Mansourah. Le siège dura plus de huit ans. Tlemcen fut sur le point de céder, mais le souverain Mérinide ayant été assassiné par un de ses esclaves, en 1307, Mansourah fut évacuée. Vingt-huit ans plus tard, les Mérinides revinrent et occupèrent Tlemcen. Abou El Hassan, releva Mansourah qui devient le siège du gouvernement Mérinide du Maghreb Central. Il s’y fit construire un vaste palais où il résida de nombreuses années. Lorsque les Zianides eurent reconquis Tlemcen, Mansourah fut frappée d'un arrêt de destruction, cette fois sans appel.
Déjeuner en cours de visites.
Vous découvrirez ensuite le Plateau de Lalla Setti : le site, palier inférieur des contreforts des monts de Tlemcen, haut de plus de 1000 mètres, domine la ville de Tlemcen (800 mètres d’altitude en moyenne). A partir de cet endroit, on peut jouir d’un admirable panorama qui englobe la ville, ses extensions, les villages environnant et les monts des Traras qui se profilent à l’horizon nord. Le plateau a fait l’objet de grands travaux d’aménagement (étang artificiel, musée, kiosques en bois). D’autres bâtiments, comme la tour d’observation, sont en cours de réalisation. A l’une des extrémités du plateau, vous pourrez observer le mausolée de Lalla Setti, sainte femme, venue d’Irak et établie à Tlemcen où elle a vécu entre le 12ème et le 13ème siècle.
Vous poursuivrez ensuite sur une vingtaine de kilomètres de la ville, en direction des Grottes de Beni Add : une route en lacets qui grimpe en corniche jusqu’à une altitude de 1130 mètres, mène aux grottes de Beni Add. Le seuil franchi, on emprunte un escalier qui donne sur une impressionnante cavité aux dimensions de cathédrale. La longueur totale s’étend sur environ 700 mètres et comprend trois gigantesques salles. La première se situe à 45 mètres de profondeur, la seconde à 15 mètres, tandis que la troisième bat le record de 57 mètres. De fascinantes stalagmites et stalactites, aux formes diverses, et les couleurs tranchées, qui ornent le plafond et les murailles, composent un tableau qui vous laissera rêveur, émerveillé et admiratif face à l’art de Dame Nature. Dans l’une des salles, des stalagmites se sont unies à des stalactites pour donner forme à de gigantesques colonnes de plus de 18 mètres de haut.
Route pour Oran.
Diner en ville ou à l'hôtel.
Nuit à l’hôtel à Oran.
JOUR 3 : ORAN
Petit-déjeuner à l’hôtel.
Départ pour la visite du plateau de Sidi Abdelkader el Djilani (panorama d'Oran et de Mers el Kébir) : 410 mètres d’altitude sur la montagne du Murdjajo. En ce lieu se dresse un édifice consacré à Sidi Abdelkader El Djilani (saint homme qui donna naissance à la première confrérie religieuse musulmane mais qui n’est jamais venu en Algérie). L’espace a été aménagé, durant les années 80 en lieu de détente. Un téléphérique y mène les gens à partir du centre ville.
Continuation vers la Basilique de Notre Dame du Salut dit le Fort de Santa Cruz. C’est en cet endroit qu’eut lieu, le 4 novembre 1849, le miracle de la pluie. L’eau de cet orage qui dura 3 journées permit de lutter contre l’épidémie de choléra qui a ravagé la population de la ville d’Oran. Depuis et jusqu’à l’indépendance du pays (juillet 1962), les catholiques organisent, chaque année, un pèlerinage sur les lieux. Ce pèlerinage a lieu, depuis 1967-1968, à Nîmes où une réplique de la basilique a été construite. La construction de l’édifice sur les lieux du miracle dura un peu plus d’un siècle. Quatre vierges se sont succédé, pour veiller sur le site.
Passage par la Porte du Santon ; une des trois portes qui, au moyen âge permettait d’entrer ou de sortir de la ville fortifiée. La porte a été comblée pour aménager la route qui mène au quartier de la Scaléra. Cependant, la muraille d’enceinte et les tourelles de gardes (œuvres réalisées au 16ème siècle par les Espagnols) existent toujours. Arrêt à l’Eglise Saint Louis : L’église a été cathédrale d’Oran jusqu’en 1913. Actuellement désaffectée, le premier niveau abrite un centre culturel. Passage à la Place de la perle : un arrêt sur cette place, permet de lire, sur la façade d’une boutique, une inscription qui date de la présence espagnole. En face, se dresse le minaret de la perle, de style arabo-andalou. Toutes proportions gardées, l’architecture rappelle la Giralda de Séville et la Koutoubia de Marrakech. A partir de la place, court une petite ruelle en pente qui sert, la matinée, de marché quotidien. On y trouve les fruits et légumes de saison et les produits de la pêche. Au débouché du marché, s’offre une autre rue. A une centaine de mètres, on découvre le petit mausolée de Sidi El Houari, saint patron de la ville et des puisatiers. Ce personnage, né dans les environs de la ville de Mostaganem, est venu s’installer à Oran, vers la fin du 14ème siècle. Sur la route qui mène aux hauteurs, un mur aveugle où s’ouvre une petite porte. Derrière le mur se dressent les bâtiments du premier hôpital militaire français, construit dès le début de la colonisation. En contrebas, les bains turcs, construits par le bey Bouchlaghem, durant la première présence ottomane (1708-1732). Les Français y installeront la blanchisserie de l’hôpital militaire. Continuation vers la Place Kléber : centre-ville jusqu’à la fin du 19ème siècle, la place s’enorgueillit de trois monuments :
- La porte de Canastel : Seule porte médiévale qui demeure encore debout et qui donne sur la rampe de Madrid,
- L’ancien Hôtel de la Paix : premier hôtel de la ville. Napoléon III y a séjourné durant sa visite de la ville. Actuellement, le bâtiment abrite les services de l’office de gestion des immeubles,
- L’ancienne préfecture : le bâtiment a abrité les services de la préfecture jusqu’en 1958.
Continuation vers la Place de la République : vaste place d’où l’on peut voir la mer et le port d’Oran. On y trouve un kiosque à musique, la fontaine Aucour (du nom d’un architecte qui a marqué durablement l’urbanisme oranais) et de beaux arbres dont des ficus plus que centenaires. Séparés de la place par une rue, se dressent les bâtiments de la maison Bastos, manufacture de cigarettes de la marque dont elle porte le nom. L’usine produit toujours, mais sous une autre dénomination, du tabac.
Le déjeuner se fera sur place.
Après-midi libre pour profiter des curiosités de la ville et faire quelques achats.
Diner à l'hôtel ou en ville.
Nuit à l'hôtel à Oran.
JOUR 4 : ORAN - FRANCE
Petit-déjeuner à l'hôtel.
Journée libre pour profiter des curiosités de la ville et faire quelques achats.
Selon l'horaire du vol, transfert avec assistance à l’aéroport d'Oran. Envol pour la France sur vol régulier Aigle Azur.